Friday, April 15, 2016

Passé, Présent, Futur - Qu’est-ce que l’art performance ?

Passé, Présent, Futur -
Qu’est-ce que l’art performance
- Théodor di Ricco
Berlin 2011


Marcher dans une pièce, sortir une balle de la poche et la faire rebondir sur le sol est de l’art performance si l’artiste le déclare. Si le spectateur s’assoit dans une salle de lecture et regarde une personne habillée en jaune, manœuvré dans l’espace, c’est de l’art performance, si le spectateur le déclare. L’art performance n’a pas de début ni de fin, car c’est une continuité dans son travail, une prise de conscience qu’il souhaite communiquer.

L’art performance est authentique et honnête. Elle peut s’exprimer par le langage, dans un événement, dans une action individuelle, ou des activités imbéciles. Nous avons toujours eu besoin de communiquer-d’échanger des informations  pour comment vivre (savoir vivre). L’art est un véhicule de communication.

L’être humain a appris à être créatif et social pour survivre. Au crépuscule de notre civilisation, la première œuvre d’art était de la sculpture sur pierre et des fresques murales dans des grottes. Ces œuvres communiquaient les leçons apprises ou des actions accomplies.

Dès que les sociétés se sont développées, ceux qui contrôlaient l’accès aux informations furent favorisés. Afin de préserver ce privilège, ils ont élaboré une structure de pouvoir machiavélique, afin d’organiser et de contrôler la communauté.

Toutes les sociétés sont composées de fous, de chamans, de sages, d’artistes, généralement auto marginalisée. Ils sont l’un ou l’autre, fou, ou bien, ils ont des pouvoirs magiques (super pouvoir), ils sont savants ou créatifs. Pour traiter avec eux la société a créé un micro-système en miroir de celui de la structure générale machiavélique.

Ils sont placés au centre et le reste de la communauté occasionnellement autour. Dans le groupe, ce sont les artistes qui montrent l’exemple de comment vivre (faire de l’art). L’artiste est au centre, il est en mesure de voir tout le monde, cet avantage lui procure la possibilité d’acter comme une soupape de pression à l’intérieur de la société, exprimant des idées et des concepts, par des actions et des actes, qui mettent en balance le spectre de la commune conscience de la société.

Les styles de vie présentés par les artistes est tolérés et respectés jusqu’à un certain degré. Si la qualité de la vie au sein de la société entière diminue, certains chercheront des alternatives. Les artistes actant comme un catalyseur de changement. Cependant, pour ce privilège, l’artiste se place dans le focus de la communauté, il manipulera chaque coté afin de rester au centre, ou en vie.

La communauté apprend comment vivre (faire de l’art). Elle est satisfaite de suivre l’exemple des artistes, et libre des responsabilités de faire de l’art pour eux-mêmes, son rôle est simplement d’expérimenter.

La micro structure machiavélique existe aussi dans un souci de préservation de la société entière, elle démontre d’une discipline collective de la part des artistes et de la communauté, dans le but d’empêcher un état ou tous le monde vivrait faisant de l’art pour eux même (ou ensemble), et pour faire court un état anarchique.

Encore une fois, dans le but de survivre l’être humain est créatif et social. L’art est un moyen de communiquer. Pendant que les sociétés se développent, ceux qui ont accès aux corpus de connaissances ont le contrôle du pouvoir. Cela conduit à une structure de pouvoir machiavélique.

La mise en miroir du système, dans une micro version fut mise en place dans laquelle les artistes se situent également. L’artiste reste au centre et acte comme une soupape dans la société. Un exemple ; le futurisme et le dadaïsme, se sont développés dans un contexte politique et économique extrême, crée par une rapide industrialisation et la première guerre mondiale. Ils ont répondu par la création de temps basé sur la mise en miroir du chaos de leur quotidien.

Des historiens définissent deux groupes à l’origine de l’art performance. Nous pouvons mentionner des groupes ou des artistes tout au long du siècle dernier, cependant les gens utilisaient le temps comme un médium de communication. Est ce donc pertinent de parler de l’histoire de l’art performance en abaissant le niveau, à la connaissance de qui a été le premier à faire cela ou cela, et où cela est apparu en premier. Ce qui est important, c’est de trouver le fil qui relie l’histoire culturelle, au temps, basée sur les évènements de la vie contemporaine.

Alors même que l’art performance a toujours existé, il a seulement été nommé récemment. Le mot art performance prend son origine dans l’art visuel, c’est dans les années 70, lorsque que l’on demandait aux artistes se qu’ils faisaient, ils répondaient Art Performance. Plus tard le mot fut utilisé par les historiens d’art, lorsqu’ils ont étiqueté une génération d’artistes. Ils les ont inventoriés dans le médium sculpture, peinture, musique, alors, qu’ils exprimaient leur monde dans la conscience d’utiliser le temps comme un médium d’expression artistique.

À la fin de la seconde guerre mondiale, la conscience virtuelle  a énormément évolué. Le téléphone, la radio, la télévision a rapproché les gens, à l’expérience de vivre des événements simultanément.

Au siècle dernier, les artistes ont renforcé leurs réseaux au niveau international relatif aux développements des technologies de l’information. Ils se sont également rapprochés en créant de l’art simultanément. Peut-être que l’art est la première forme d’art qui est apparu dans plusieurs villes du monde au même moment, il y a 50 ans. Aujourd’hui ces réseaux sont si proches, que la réalité et la virtualité commencent à se chevaucher. 

Dans les années 60, il y eu des happening, des Sit-Ins, des rassemblements en masse où les gens allaient ensemble pour manifester collectivement une contestation, dans une conscience commune. Une conscience du corps, dans les limites du temps et de l’espace est devenu le Body art dans le contexte.

Dans les années soixante, Fluxus a été développé, dans lequel un objet ou d'un acte est utilisée et manipulée, ce qui lui donne un sens nouveau. Il s'est développé à partir de la notion débattue pendant la période où tout le monde est un artiste dans l'infrastructure de la société; les jardiniers, les artisans, le dentiste à l'homme politique. Il est particulièrement à noter, qu'à cette époque, l'art de la performance a été jugée mot adéquate à utiliser pour décrire cette forme d'art nouvelle et controversée.

Dans les années 80, les artistes continuent à accroître le réseau aussi bien au niveau local qu’au niveau global. L’art performance commence à incorporer des éléments de la danse, du théâtre, de la vidéo et de la musique. Des nouveaux genres à l’intérieur de l’art performance apparaissent.

Dans les années 90, la performance rituelle arrive, dans laquelle les artistes investissent un processus abstrait, pour exprimer leur expérience. L’ultime démonstration de masse s’est déroulée dans un site, pendant une brève période et ils ont collectivement actées. L’acte de mobiliser est devenu le principe.

Dans le Zéro, ou la dernière décade, le lien entre la réalité et le virtuel est souvent utilisé comme un thème dans leur art performance.

En regardant de plus près l’histoire de l’art performance, des similarités dans l’histoire européenne peuvent être tiré, et nous pouvons prévoir leur développement dans les années à venir. Entre 1835 et 1865, la police secrète d’Autriche, de Russie et d’Allemagne ont travaillé ensemble au contrôle d’une menace de révolution. 

Elle avait déjà eu lieu, pendant les 30 ans de néo-libéralisme entre 1980 et 2010. Cette stratégie économique où le marché s’autocontrôle et n’a donc pas besoin d’un règlement gouvernemental ; était une réponse au communisme totalitarisme de l’Union Soviétique et de la Chine.

Avec la Chute du mur, le néo-libéralisme qui avait été exporté vers l’Amérique du Sud, a statué sur la conservation des anciens pays communiste et la chine. Le choc du changement politique en a désorienté plusieurs. Cela a permis l’installation rapide du ‘laissé faire’ sur le plan économique. La dissidence a été étiquetée comme des actes terroristes contre l’état et traitée en conséquence.

Puis vint le 9-11 et le terrorisme atteints un nouveau niveau. Cette menace ne se limite pas aux frontières d’un pays particulier. Les actes terroristes sont spécifiques aux sites, l’insécurité est mondiale.

Cela a fournit l’élan aux pays développer, d’installer leur propre police néo-conservative, comme à l’époque de la guerre froide.  Maintenant avec la menace du terrorisme, la peur est solidement installée, et les gouvernements libres d’appliquer des lois qui érodent les droits civils.Comme à l’époque de Biedermeier, dans les trente dernière années, les gens se retirèrent dans leurs quatre murs, cette fois virtuel, ceci due au choc du néo-conservatisme et de la menace de la terreur.

Lorsqu’un groupe d’artiste exprime une conscience alternative, ils sont romantiques quand ils ne savent pas si un jour, leurs actions justifieraient leurs moyens.  Ils sont nombreux à comprendre que, pour changer la société, il faut travailler de l’intérieur.

La prise de courant pour la liberté d’expression est la pensée à travers Internet. Avec le bas débit, ce sont 3, 9 ou 36 stations radio ou chaînes de télévision. Et à cela s’ajoute une ligne de téléphone, et le tout sur un seul câble. L’ordinateur est sur le bureau ou suspendu au mur. Nos réseaux sociaux sont devenus virtuels.

Nous sommes libre de choisir ce nous faisons l’expérience. L’art par le biais de l’informatique se développe au sein de paramètre et l’art performance en est le médium. Car la qualité éphémère de l’art performance et de ses moyens, a été transformée en ressources par ceux qui l’ont créée.

L’avenir de l’art performance réside dans l’action de la distribution de ses ressources via Internet. On discute beaucoup sur ce que sont les caractéristiques de l’art performance. Ce qui est essentiel, c’est que la méthode de communication soit honnête et authentique.

Il y a aussi beaucoup de débat sur la réaction du public à l’art performance. Aucune garantie d’approbation le public n’est pas tenue d’applaudir pour montrer son respect. Son rôle est tout simplement de vivre une expérience.

Une action d’art performance singulière où il n’y a pas de public, pas de documentation, pas de trace, trahit la nécessité de communiquer. D’autres débattent différemment, mais ce débat peut-être comparé au son d’une main qui applaudit. Il est sans fin et ne concerne que ceux qui tentent d’y répondre.

Il semble aujourd’hui que questionner le message de l’artiste c’est comme trahir le sens commun. Il est de la responsabilité de l’artiste de communiquer et du public de l’interroger et questionner leur expérience.

Comme dans chaque action, il y a une déclaration politique, spirituelle et esthétique. Les boîtes pour chien que certain achète au supermarché où les habits que nous choisissons le matin sont autant de signe à propos de nous-même, une réponse à la société dans laquelle nous vivons.

Le souffle d’une révolution silencieuse arrive. La structure économique et politique des trois dernières décades changent. Le monde s ‘éloigne du capitalisme néo-conservateur vers une sociale démocratie. À présent, il y a plus de pays socialiste qu’avant la guerre froide. La dernière période Keynésienne de la sociale démocratie, entre 1935 et 1965 a porté l’art moderne.

Prochainement une période florissante pour l’art contemporain et l’art performance est bien situé, pour être l’expression du XXIe siècle. Par conséquent, il est extrêmement important que des rencontres et des Congrès Art Performance s’organisent. Ils rassemblent des artistes de différents points géographiques et culturels. Cela assure une influence constante de nouvelles idées et concepts. 


Ces réunions soutiennent un environnement basé sur le temps où les artistes et le public peuvent explorer différents courants et expression artistique, communiquer…





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